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A la rencontre de Julie Opstaele, blogueuse d’art.

Expositions

16 avril 2021

Nous avons invité la blogueuse à découvrir nos expos du moment : l’occasion de découvrir l’envers d’une passion pour l’art et l’écriture.

Peut-être l’apercevrez-vous au détour d’une expo, mais il est fort probable qu’elle, en revanche, ne vous remarquera pas. Et pour cause : la blogueuse Julie Opstaele aime s’immerger dans cet univers qu’elle adore par-dessus tout : l’art. Une passion qui l’a conduite à créer en 2003 un blog consacré à ses découvertes :  « Ma petite histoire de l’art ».

Julie Opstaele devant une oeuvre de Martine Canneel au Delta

« Je ne parle pas de l’art, je préfère écrire »

« J’ai souvent un rapport à l’art qui est très autistique », confie la bruxelloise sur le ton de la plaisanterie. « Parfois des amies me disent qu’elles aimeraient tellement visiter une expo avec moi ! Mais je suis dans le ressenti et je préfère être seule. Je ne parle pas, car parler c’est intellectualiser. En fait, je ne parle pas de l’art, je préfère écrire. »

Le Delta l’a invitée récemment à découvrir en compagnie d’autres journalistes les deux expositions du moment consacrées à Martine Canneel et Christian Sorg, qu’elle a eu la chance de rencontrer à Namur. Quand on demande à Julie Opstaele pourquoi elle n’est pas « simplement » journaliste – matière qu’elle a étudiée à l’université – ses yeux s’illuminent : « J’ai trouvé fantastique que n’importe qui, avec une expertise particulière, puisse prendre la parole sur Internet et partager ses connaissances au même titre que des journalistes spécialisés. »

L’artiste Christian Sorg répond aux questions de la blogueuse

Le secret d’une visite réussie ? Ne rien préparer.

La démarche de tout journaliste professionnel est de préparer une visite d’exposition en se documentant sur l’artiste ou l’expo elle-même. Pas pour Julie qui s’est fixée une règle :  ne rien préparer et ne rien anticiper. C’est simple : « Je veux ne rien savoir ! » explique-t-elle. « Dès lors, le rapport émotionnel aux œuvres est beaucoup plus fort. C’est très instinctif, puisque vous ne savez rien de la démarche ou de la vie de l’artiste. Je suis purement dans le ressenti. Ensuite, si l’expo m’a plu, je commence à me renseigner, à lire sur internet, ou à regarder le catalogue. Je pense que c’est une démarche assez différente du journaliste qui, lui, est obligé de savoir de quoi il va parler, car il a des impératifs de temps beaucoup plus courts. »

Alors, blogueuse ou journaliste ? « Ayant exercé le métier, j’ai détesté cette idée d’être obligée d’écrire et de respecter une échéance, quel que soit votre intérêt pour le sujet. Ça a gâché mon plaisir de l’écriture. Le blog représente une très grande liberté. Je vais voir plein d’expos, je voyage, … parfois j’en parle, parfois non. Je me rends toujours sur place de manière très discrète, sans prévenir personne. Je paye mes entrées ; et donc j’ai cette entière liberté de dire : j’écris ou pas ; et ça, c’est hyper agréable et je pense que cette liberté se ressent dans mes articles ». 

L’artiste Martine Canneel reçoit la presse au Delta, dont Julie Opstaele

Plus loin : 

Lire l’article consacré à Martine Canneel