En 2018, un griot burkinabé, Kaito Winse, rencontre le duo noise punk bruxellois Le jour du seigneur. Un alliage complètement nouveau et l’occasion idéale de déconstruire les connaissances et créer un tout nouveau terrain de jeu. Après quelques aventures dans les scènes de l’underground européen, le chanteur / poly instrumentiste Kaito et le batteur / pur dataiste Benjamin Chaval (Bargou 08) invitent le guitariste baryton Nico Gitto (Why the Eye, Zoft…).
Nous sommes dans l’antichambre d’un univers fou entre expériences sans filet et grooves postmodernes. C’est vraiment le monde tel qu’il est, fait de rencontres entre voyageurs. Comme Kaito, ils peuvent à la fois prétendre être les gardiens de la tradition et curieux de toutes les combinaisons. D’autres, comme Benjamin ou Nico, sont plutôt du genre multiformes. Ils ont en commun une envie de (se) réinventer, prêts à suivre le marigot où il se déplacera en fonction des changements climatiques. Kaito Winse a été récemment remarqué pour son album Kaladounia chez Rebel Up. L’album est disponible à l’écoute ici
Musicalement, le trio joue principalement les compositions de Kaito, chacun ayant les coudées franches pour écrire sa partie très librement. A la fin, toutes les compositions sont collectives. Le griot s’exprime beaucoup sous forme de proverbes, piliers de la sagesse. Il passe du murmure à la harangue, tandis que ses solos de flûte intenses viennent tout droit d’un free jazz qu’il n’a jamais connu. Nico joue d’une guitare hyper rythmique qui descend jusqu’aux basses, enrichie d’une très large palette de recherches sur le son. Benjamin joue de sa batterie destroy avec deux morceaux de manche de brosse. Il fournit également une importante partie électronique Pure Data partiellement contrôlée par des triggers, une véritable quatrième roue au carrosse.