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Fonds Thirionet

Anne-Sophie Van Lippevelde

Spécialité(s) : Danse
Année(s) : 2005

Les rêves font avancer : c’est sans doute la devise intérieure d’Anne-Sophie Van Lippevelde, cette jeune femme originaire de Wierde. À vingt-deux ans, Anne-Sophie a déjà vécu plusieurs histoires fortes qui, chacune, lui ont apporté du bonheur, demandé des concessions, découvert la douleur, et forgé un caractère de gagnante.
C’est à dix-onze ans qu’Anne-Sophie débute la danse, obligée de renoncer à la gymnastique artistique qu’elle pratiquait depuis plusieurs années à raison de vingt-sept heures/semaine. Écoutant son corps (et son coude) qui n’en veut plus, elle se dirige vers la danse classique. Et attrape aussitôt le virus… Elle s’essaye alors au jazz, hip-hop, contemporain, raga, funky-latino, salsa à l’école de danse de Nannine, New Espace Danse. Puis décide de perfectionner son classique à Malonne et plus tard à Bruxelles. Mais la jeune fille en veut plus. Elle danse encore et encore, ce qui lui vaut de nombreux succès, notamment avec NED. Anne-Sophie apprécie le côté rigoureux de la danse et le travail qu’elle demande. On ne peut pas faire de la danse si on y est à moitié, souligne la namuroise. Il faut tout lui donner, s’y mettre à fond et surtout ne pas désespérer… Anne-Sophie ne désespère pas. Elle rêve de devenir professionnelle. Elle tente alors sa chance chez Maurice Béjart, à Lausanne, mais n’est pas retenue. Battante, elle essaye alors la prestigieuse école Rosella Hightower, à Cannes. Bingo! Le rêve presqu’à portée de main… Seul bémol : le coût des études. Le Fonds Thirionet donnera un beau coup de pouce à ces deux ans de formation cannoise.
À Cannes, Anne-Sophie est engagée dans la troupe créée par son école, le « Cannes Jeune Ballet ». Elle y décroche un contrat d’un an. L’année suivante, alors qu’on lui propose un renouvellement de son contrat, la jeune fille se met alors à réfléchir… Va-t-elle poursuivre dans cette voie ? Ou plutôt reprendre des études ?
Elle opte finalement pour cette solution – pas facile à prendre, souligne-t-elle – et revient en Belgique pour étudier. Elle choisit la socio-anthropologie et se replonge dans des bouquins. Elle réussira sa première année sans problème.
Aujourd’hui, la jeune femme poursuit sa deuxième année, passionnée par l’enseignement qui lui est dispensé. Cela ne l’empêche pas de se laisser aller à quelques contrats de danse, qu’elle remplit toujours avec autant de passion. Récemment, elle a dansé à Paris pour les nuits blanches. Son futur? D’abord terminer ses études. Peut-être aussi concrétiser ses envies de devenir chorégraphe. La jeune femme a des idées qu’elle garde bien au chaud. La danse n’a pas dit son dernier mot chez Anne-Sophie Van Lippevelde…


Pascale Genard, 2010