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Fonds Thirionet

François Guillaume

Spécialité(s) : Lutherie Métiers d'art
Année(s) : 2001

En 2001, François Guillaume est demandeur d’une bourse au Fonds Thirionet pour compléter sa formation grâce à un stage dans l’atelier de Frederick Oster à Philadelphie (USA). Il y perfectionnera ses connaissances en matière de violons anciens. Durant ces deux mois, le lauréat aura également la possibilité de nouer des contacts avec d’autres ateliers et des musiciens connus. Outre ce stage important, François Guillaume a fait son apprentissage dans l’atelier de Yann Strick à Bruxelles, ceux de Steve Turner à Nottingham et de Florian Leonhard à Londres. Le luthier Claude Lebel le reçoit dans son atelier de La Chaux-de-Fonds (Suisse).

En décembre 2003, il est missionné, avec d’autres artisans belges, pour faire parvenir des instruments de musique en Palestine et restaurer les instruments à cordes qu’on lui confie sur place. Voici un extrait de sons témoignage : Mission de François Guillaume, luthier, 9 -14 décembre 2003 : Le départ de Zaventem a été des plus difficiles, une fouille complète de mes bagages a permis de trouver un document portant une adresse à Ramallah ce qui m’a valu de passer plus de trois heures à Zaventem et au moins autant à Tel-Aviv. Le taxi du conservatoire m’attendait néanmoins encore. Après un bref passage au conservatoire de Jérusalem, je me suis rendu à Ramallah où il a été décidé d’installer définitivement l’atelier dans un local de plus ou moins 20 m2 localisé au rez-de-chaussée du conservatoire. Les outils fournis par LSF (Luthiers Sans Frontières) au cours des missions précédentes m’y ont suivi et d’excellents établis construits par des menuisiers locaux y ont été installés de même que des étagères. La localisation est idéale et la lumière naturelle et artificielle excellente. L’atelier a encore besoin de quelques outils complémentaires, mais il est déjà parfaitement fonctionnel. J’ai poursuivi la formation de Samer et Waël. Cela s’est fait en les associant à la réparation d’une dizaine de violons et d’une contrebasse. Sur ces instruments, nous avons fait un travail de routine ; pose de chevalets, d’âmes, de nouvelles cordes, remplacement de chevilles. Nous avons également entrepris des restaurations plus sérieuses sur des instruments fortement endommagés, notamment par des exactions de soldats israéliens. Ce travail n’a pas pu être terminé. Il nous paraît essentiel de pouvoir faire faire à Samer en particulier un stage dans un bon atelier d’Europe. Ceci avait été envisagé pour l’été dernier, mais il n’a pas pu sortir du pays.

La passion de François Guillaume pour la lutherie n’a pas faibli. Mais les impératifs de la vie quotidienne l’ont orienté vers un Graduat en compatibilité à l’ESA (Ecole Supérieure des Affaires – Namur) en cours du soir. Durant ses temps libres, il poursuit, dans son atelier personnel, son délicat métier de luthier.

Louis Richardeau, 2010