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23.02.24

Valentin Bianchi : L’Ombre du Japon

 

Depuis l’éclatement de la bulle économique à la fin des années 80, le Japon peine à sortir de la crise financière et de plus en plus de personnes âgées sont confrontées à une précarité grandissante. Si beaucoup continuent à travailler, par choix ou par nécessité, un nombre croissant d’entre eux rencontre de réelles difficultés à survivre. Cette problématique, accentuée par l’exode rural, prend une ampleur sans précédent dans les grandes mégapoles comme Tokyo ou Osaka. Alors qu’auparavant, il était rare de voir des sans-abris dans les rues de Tokyo, les abords de la gare de Shinjuku ou encore les longues routes sous les bâtiments de l’hôtel de ville de Tokyo, débordent de cette misère produite par les sociétés de consommation. Abandonnés par un système social défaillant à leur égard, ces laissés pour compte en sont venus à commettre de petits délits afin d’être arrêtés et envoyés en prison. Il s’agit pour eux de rompre un cercle sans fin qui les tire toujours plus bas. La précarité, l’isolement, l’absence de conditions sanitaires satisfaisantes et le manque de liens sociaux sont les facteurs les plus fréquemment évoqués chez les délinquants âgés. Le confort très relatif trouvé en milieu carcéral pousse une partie des délinquants âgés à commettre d’autres délits dès la sortie de prison, afin d’y être renvoyés au plus vite. Pour être condamnés, il faut qu’ils soient multi récidivistes ce qui, par effet pervers, pousse ces délinquants du troisième âge à réitérer dès que la rue se profile comme seul espace de survie. Alors que le Japon connait une baisse de sa population carcérale depuis plus d’une décennie, un détenu sur cinq est un détenu âgé. 21,1 % des personnes arrêtées en 2017 avaient plus de 65 ans alors qu’en 2000, cette tranche d’âge ne représentait que 5,8 % de la population carcérale. La loi japonaise tente pourtant de s’adapter et considère cette nouvelle problématique. Certaines prisons développent des unités d’accueil dédiées et aménagent les conditions d’emprisonnement à ces détenus si particuliers. Cette problématique interroge sur le sens de la peine : l’univers carcéral devient pour certains l’équivalent d’une maison de retraite.

Biographie

Valentin Bianchi est un Photojournaliste basé à Liège en Belgique. Non loin des frontières avec l’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg. Il démarra sa carrière en tant que Photographe Freelance en 2009. Son travail journalistique se concentre sur des sujets au long cours ainsi que sur des sujets d’actualité. Il est très intéressé par les sujets liés aux minorités et aux oubliés. Après avoir étudié l’Architecture et collaboré avec différents bureaux, l’architecture influence aujourd’hui son regard dans un style graphique. Entre le travail portant sur des problématiques au long cours, il collabore régulièrement sur des couvertures d’actualités et portraits pour des agences, journaux et magazines. À son actif, plusieurs récompenses internationales : nominé à la Unicef Photo of the Year en 2012, finaliste du Prix Visa ANI-PixPalace en 2013, finaliste du Prix Mentor en 2017 à Paris. Il fut également sélectionné pour une Masterclass avec l’agence NOOR en 2018. Un de ses reportages réalisé au Japon a été projeté lors du Festival Visa pour l’image 2021. Son travail est apparu dans The New York Times, National Geographic, Le Monde, The Globe and Mail, Le Soir, Washington Post, The Washington Times, USA Today, The Atlantic, Boston Herald, San Francisco Chronicle, La Croix, Les Inrocks, La Vie, De Morgen, Le Vif-L’express, De Standaard, Neue Zürcher Zeitung, The Telegraph, De Tijd, L’Echo, Libération, Le Nouvel Obs. Valentin est membre du Studio Hans Lucas depuis Juin 2017, Stringer pour Associated Press depuis 2015.

Réserver

Salle

Tambour

Horaire

16h00

Tarif

Gratuit

Durée

2h

Public

Étudiant.e.s, Scolaires, Tout public

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Particularité(s)