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15.07.21 01.09.21

Christophe Terlinden – La poule

Le Delta accueille une intervention de l’artiste belge, Christophe Terlinden (1969), initialement conçue pour le festival Par les temps qui courent, consacré aux questions de l’accélération et de la décélération dans nos rythmes quotidiens de vie (festival dont la crise sanitaire eut une fois de plus raison). Le choix s’était alors porté sur cet artiste dont le processus créatif se fonde moins sur l’action, pourrait-on dire, que sur l’observation détachée et amusée du spectacle du monde auquel il réagit par de discrets détournements ou l’introduction d’éléments qui le contrarient ou en révèlent certains aspects saugrenus. À tort ou à raison, c’est là une disposition d’esprit, opposée à la frénésie créatrice de beaucoup, que l’on peut associer à un certain état d’ennui ou de paresse. Ces termes ne sont assurément pas à entendre en un sens péjoratif, tant s’en faut.

Il faut au contraire s’efforcer de voir comment, en art, ceux-ci peuvent se révéler être de puissants ressorts de création dès lors qu’ils permettent de parcourir des cheminements inhabituels de l’esprit et de se déprendre d’un certain rapport utilitaire au monde. Singulièrement, on peut y associer cette capacité d’attendre, sans chercher à les précipiter, les événements qui adviennent à leur heure et à les accueillir avec une égale et bienveillante indifférence. Soit une forme de renoncement à laisser être les choses qui ne serait pas si éloignée, toutes choses restant égales par ailleurs, d’un mode de vie inspiré de certaines philosophies orientales qui invitent à renoncer à maîtriser les choses et à accepter tout événement comme étant inévitable.

Dans la création (comme dans les sciences du reste), c’est notamment accepter de s’en remettre au hasard et d’attendre patiemment – mais avec ruse – que ce hasard devienne heureux. La langue française a depuis peu ce beau mot qu’elle emprunte à l’anglais, celui de « sérendipité » qui désigne l’acte de faire une découverte providentielle mais fortuite, alors que l’on cherchait tout autre chose ou simplement rien du tout.

En l’occasion, la chaîne des événements aura été, pour Christophe Terlinden, celle-ci : le Delta l’invite à concevoir une intervention en son lieu – Il s’avère que Christophe a naguère participé, adolescent, à un stage organisé dans l’ancienne Maison de la Culture de Namur et y a réalisé un singe en bois; singe depuis lors perdu – Cette anecdote biographique en lien avec l’institution, mais aussi, l’association dans l’esprit de l’artiste entre la nef du Delta sise en bordure de Sambre (aux allures aujourd’hui tristement diluviennes) et l’arche de Noé imposent sans détour le thème animalier – Christophe découvre dans le grenier de son logis deux petits cachets figurant une poule et une vache égarés d’un jeu d’imprimerie pour enfant– La Wallonie est coq. Et puis, la vache est de toute façon trop grande pour la façade du Delta…

Salle

Le Delta

Tarif

Gratuit

Public

Tout public

Particularité(s)

  • Visible sur la façade Sambre du Delta, depuis le Grognon.
  • Le Delta est soucieux de votre sécurité et de celle des autres. Portez votre masque en permanence dans tout le bâtiment. Gardez une distance de sécurité d’1m50 avec les autres visiteurs. Respectez le sens de la circulation (marquage au sol). Désinfectez-vous les mains à l’entrée et à la sortie en utilisant le gel hydroalcoolique mis à votre disposition. Seules les personnes à mobilité réduite sont autorisées à utiliser l’ascenseur. Sur place, privilégiez le paiement électronique (terminal désinfecté après chaque utilisation). Le vestiaire n’est pas accessible, des caissons de rangement sont cependant mis à disposition des visiteurs. Pour toute information complémentaire sur les mesures en vigueur : https://www.info-coronavirus.be/