
Avec cette exposition, découvrez l’univers fascinant des cartes postales ainsi que la façon dont les artistes se sont approprié.e.s ce support si populaire à la fois dans une perspective historique et contemporaine.
1869 : l’Europe découvre l’existence des Pygmées, le canal de Suez est inauguré en grande pompe et la jeune Belgique fête les 38 ans de son indépendance. C’est aussi l’année où apparaît un tout nouveau moyen de communication qui va marquer les siècles à venir : la carte postale.
Sa reproductibilité et la force de diffusion de thèmes populaires vont rapidement lui valoir un développement fulgurant et un attrait considérable auprès des artistes qui vont se l’approprier de multiples manières. La carte offre, en effet, bien des avantages : support idéal à faible coût, légère, elle peut aussi circuler dans le monde entier.
Une popularité sans cesse renouvelée
Faut-il rappeler l’importance qu’elle eut, pendant la Première guerre mondiale, dans la création du photomontage ? Grosz et Heartfield parmi les premiers, collaient pêle-mêle tout ce qu’ils trouvaient pour recréer des cartes postales prétendument envoyées du front aux familles, détournant de façon subversive les collages et montages de la propagande officielle.
Dada fut ensuite le premier mouvement d’avant- garde à en comprendre la puissance de frappe. Ses membres en sont d’ailleurs d’importants collectionneurs. Paul Eluard, qui en avait constitué une importante collection fantaisiste, considérait ce médium comme un art tout court. Il n’est dès lors pas étonnant qu’à leur tour, les surréalistes s’en soient emparés pour publier, en 1937, La Carte surréaliste avec notamment des œuvres de Marcel Duchamp, Meret Oppenheim et René Magritte.
Marcel Broodthaers, à la tête de la génération des conceptuels belges a ensuite réinventé, dans la lignée de Marcel Duchamp, la notion de musée avec, comme symbole, la carte postale de chefs-d’œuvre qu’il intègrera dans son premier ensemble du Musée des Aigles, dès 1968.
Hans-Peter Feldman décline la Tour Eiffel tandis que Zoé Léonard crée un mur hypnotisant de reproductions des chutes du Niagara. D’autres artistes utilisent le medium du livre pour évoquer la narrativité des cartes postales. Enfin, plus récemment, les œuvres post-conceptuelles de Jacqueline Mesmaeker et Oriol Villanova offrent de nouvelles voies d’investigation. Ce dernier, qui réside en Belgique, produira une nouvelle installation pour l’occasion.
Avec les œuvres de : Pilar Albarracin, Marcel Broodthaers, Marcel Duchamp, Peter Downsbrough, Hans-Peter Feldmann, Susan Hiller, On Kawara, Zoé Léonard, Jacqueline Mesmaeker, Jonathan Monk, Valérie Mréjen, Jehanne Paternostre, Michel Peetz, Joëlle Tuerlinckx , Oriol Villanova, etc.
Curation : Virginie Devillez, commissaire indépendante et chercheuse et Isabelle de Longrée, commissaire au Delta.
En lien avec l’exposition, venez assister à la conférence La carte postale – Objet populaire, sujet de collection, œuvre d’art par Virginie Devillez dans le cadre des Rencontres Jeunesse et Arts Plastiques (JAP)
Rendez-vous le 2 juin pour l’ART DIMANCHE
(Re)découvrez l’exposition de manière conviviale avec une visite en compagnie des artistes exposants ou une visite guidée par la commissaire. Pendant votre visite, un atelier créatif est proposé gratuitement aux enfants de 6 à 12 ans par notre équipe médiation (inscriptions sur place).
Ce rendez-vous Art dimanche se prolongera par une journée spéciale famille, avec au programme notamment Jug & Hélène – Le voyage d’Oscar
Salle
7ème Ciel, Expo 1, Expo 2Tarif
Tarif plein : 5€. Avec le Pass Delta : 3€/1€Public
Tout publicÀ voir également
Particularité(s)
- Bénéficiez de réductions avec le Pass Delta